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Ésotérisme guénonien et mystère chrétien, by Jean Borella

Détails sur le produit

Broché: 444 pages

Editeur : Editions L'Harmattan (1 juillet 2017)

Collection : Théôria

Langue : Français

ISBN-10: 2343125961

ISBN-13: 978-2343125961

Dimensions du produit:

15,5 x 2,8 x 24 cm

Moyenne des commentaires client :

4.7 étoiles sur 5

3 commentaires client

Classement des meilleures ventes d'Amazon:

248.683 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)

Jean Borella est un philosophe et théologien catholique marqué par Guénon; un temps proche de F.Schuon, il finit par prendre ses distances et à rompre définitivement avec lui après l'affaire des dérives sectaires dont le groupe de Schuon fut le théâtre aux USA où Schuon s'était établi.Auteur de plusieurs ouvrages sur la spiritualité chrétienne (spécialement d'un point de vue catholique), Borella se veut surtout l'artisan d'une revalorisation des aspects les plus intérieurs du christianisme. Attention cet auteur ne se lit pas facilement : ses ouvrages, souvent denses et toujours savants nécessitent une bonne concentration de lecture dûe à la subtilité des concepts disputés ou exposés mais son style est très clair. Je considère certaines de ses études comme brillantes et très au-delà du commun des études théologiques habituelles. Rappelons que par "théologie" il ne faut pas entendre une pure spéculation gratuite dénuée d'effectivité (des lecteurs pressés de Guénon en sont sans doute restés à cette vue simpliste) mais bien un acte de contemplation véritable, ainsi que l'a exemplifié un Thomas d'Aquin ou un Bonaventure.Parmi ses ouvrages essentiels, je citerai la somme "Amour et Vérité, la Voie de la Charité Chrétienne", et diverses études comme "Un Homme une Femme au Paradis" (une exégèse d'une grande profondeur des premiers chapitres de la Genèse, )"aux Sources Bibliques de la Métaphysique" et bien d'autres; aucun livre de Borella n'est inintéressant.Quant à cet ouvrage je l'ai trouvé remarquable, mesuré et très argumenté, il relève bien de la critique mais d'une critique non systématiquement hostile à Guénon, dont Borella reconnaît les contributions positives et le caractère unique de l'oeuvre. Cela change agréablement et des fanatiques guénoniens et des anti guénoniens non moins obtus que leurs adversaires.C'est une étude qu'il faut avoir lue et méditée avant de prétendre se prononcer sur l'un des aspects les plus incongrus de l'opus de l'ésotériste blésien à savoir ses étranges déclarations sur l'origine "obscure" et la "providentielle" "descente éxotérique" du christianisme des premiers siècles, celui-ci étant devenu environ, selon lui, autour du 4ème siècle (date hypothétique) un "simple exotérisme" n'offrant à ses adhérents que le "seul" "Salut" (terme dépréciatif selon le lexique de Guénon). Soit dit en passant on a du mal à saisir la cohérence de cette théorie d'un christianisme originel "ésotérique" : la "Bonne Nouvelle" n'a-t-elle pas été proclamée dès le début et non réservée à des conventicules d'"initiés" ? Le Sacrifice du Christ sur la Croix avait-il pour but de donner naissance à une "organisation initiatique" ? Une telle théorie conduit évidemment à ce genre de conclusions absurdes. Guénon, dans sa correspondance avec Tourniac a tenté de la maintenir à toute force en usant d'hypothèses maladroites, en estimant, par exemple, que le terme "nations" dans la phrase "allez et préchez à toutes les nations" (Marc 16, 15; Matthieu 28, 19) a "peut-être été mal traduit. Il s'agissait toujours pour Guénon de nier l'universalisme originel du christianisme; or nous sommes là en encore en pleine absurdité: outre que rien ne prouve que le terme "nations" a été mal transcrit de l'araméen au grec (c'est l'argument habituel pour justifier de tous les délires au sujet des Evangiles) Guénon oublait que cette ouverture aux "nations" se trouve dans d'autres passages et épisodes évangéliques et du N.T : le ministère de Jésus qui débute en Galilée et déborde hors de Judée, la seconde multiplication des pains, la Samaritaine, la fille guérie de la syro-phénicienne etc. D'autre part cette annonce de l'ouverture aux "nations" se trouve chez certains prophètes de l'A.T. Enfin Guénon répétant, après tant d'autres, que c'est saint Paul qui ouvrit le judaïsme "chrétien" aux nations, commet lui aussi une erreur habituelle, car en réalité c'est Pierre qui, inspiré par le Saint Esprit réalise le premier le sens de cette universalité (Actes 10).Dans cette "disputatio" entre les thèses de Guénon sur l'"ésotérisme" en général et sur les origines et le caractère du christianisme en particulier, l'auteur examine ces thèses et la pertinence des catégories guénoniennes qui les fondent, ainsi du couple ésotérisme/exotérisme. Borella souligne l'erreur de perspective de ce binôme conceptuel à présent passé dans l'usage: il ne peut y avoir d'ésotérisme absolu (ce fut l'erreur "absolue" d'un Schuon : l'intériorité et l'extériorité (toujours relatifs) ne se posent qu'en face d'un troisième terme qui est le Revelatum. Je pense cependant que chez Guénon cette binarité est moins prononcée qu'on peut le croire en lisant Borella mais il est certain que bien des lecteurs de Guénon fonctionnent sur le dualisme d'un tel schéma. Borella soumet ceci et d'autres conceptions à une critique ouverte mais serrée et Il faut bien reconnaître qu' au terme de cette réfutation il ne reste pas grand chose de la thèse de Guénon sur le christianisme qui ne résiste ni aux faits historiques ni, et c'est un comble, à la Tradition de l'Eglise et à l'expérience spirituelle des saints et docteurs chrétiens.Par exemple, s'agissant de l'assimilation par Guénon de la "mystique" à un schéma bizarrement réducteur : une voie livrée aux illusions, confinée aux "phénomènes" (alors que la quasi totalité des spirituels chrétiens mettent en garde contre les phénomènes) ou à une sorte d'"union au rabais" au seul "aspect individualisé de l'avatara" , Borella montre bien que cette dernière déclaration de Guénon n'a métaphysiquement aucun sens pour la doctrine catholique et que l'ensemble des vues de Guénon à ce sujet sont démenties par les textes et les faits.Même chose pour les propos de Guénon évoquant "une obscurité presque impénétrable (...) que l'on dirait voulue" (ce sont en substance les mots qu'emploie Guénon pour nourrir une fois de plus sa thèse sur l'"extériorisation" du christianisme...) Or, et Borella le rappelle avec raison et le démontre , rien n'est plus faux: en réalité le christianisme est la religion la plus "documentée" et la mieux connue de tous les temps. En revanche les "origines" de l'islam ou du judaïsme (multiforme) sont véritablement "obscures" en comparaison si on veut employer ce mot : par exemple, les débuts de l'activité du Prophète de l'islam ou l'histoire de la constitution du corpus coranique sont très incertains (Guénon fait d'ailleurs une sybilline allusion aux influences diverses qui se seraient exercées aux origines de l'Islam dans le RdM.) L'origine de l'hindouisme ou du bouddhisme sont-elles plus claires ? Aucunement et pour cause, vu l'éloignement du temps.L'étrange thèse soutenue par Guénon d'un christianisme originel, simple voie "ésotérique" au sein du judaïsme, outre qu'elle est absurde ( que devient Jésus dans tout cela ? un "grand initié" de plus ?) et ne repose sur rien, n'est pas nouvelle: je l'ai retrouvée presque mot pour mot chez J-B Willermoz...Cette conception, si même Guénon ne s'en est pas inspiré chez d'autres, circulait donc dans une maçonnerie prompte à échaffauder les théories les plus délirantes et de plus, comme c'était le cas chez Willermoz et son "système", marquée par l'empreinte d'une praxis et d'une "doctrine" vraiment "problématiques" pour rester sympa.S'agissant de l'étrange théorie de Guénon sur la modification des rites de l'Eglise primitive (dans leur substance sinon dans leur aspect) afin d'extérioriser ce qui était, selon lui, une doctrine réservée, et l'étendre "providentiellement" à l'ensemble du monde "païen", cela est démenti par plusieurs facteurs. On est gêné de devoir réfuter une hypothèse aussi farfelue mais étant donné que certains y croient...Ces facteurs démentant pareille thèse sont d'ordre historiques :par e. le fait que cette extension du christianisme s'explique entre autre plus logiquement par l'existence de la "diaspora" juive. Autre exemple: Constantin, bien loin d'"officialiser" le "dogme", comme tant d'autres, avec Guénon, le répètent faussement; a en réalité très vite....favorisé les ariens en exilant les nicéens: loin qu'il y eut un "dogmatisme nicéen" imposé par le pouvoir c'est en vérité l'arianisme qui eut la côte!Pour les réfutations théologiques à la thèse de l'amoindrissement des rites chrétiens visant à leur démocratisation , elles sont variées. Je me borne à citer une autorité qui a presque répondu par avance à la théorie guénonienne et qui est Thomas d'Aquin en personne :" Les apôtres et leurs successeurs sont les vicaires de Dieu par rapport à l’administration de l’Eglise établie par la foi et les sacrements. Par conséquent, comme il ne leur est pas permis d’établir une autre Eglise, de même il ne leur est pas permis de transmettre une autre foi, ni d’instituer d’autres sacrements . D’ailleurs on dit que l’Eglise a été formée par les sacrements qui sont sortis du côté du Christ attaché à la croix. "Somme Théologique 3a Tertia Pars 3ème partie Q 64Il est significatif que Guénon lorsqu'il s'agit d'évoquer un "ésotérisme formel" chrétien se borne à la période "médiévale" (qui lui fournit quelques éléments plus concrets à l'appui tels que les Templiers, Dante et le cycle du Graal entre autres) tandis que la patristique et les premiers siècles, pourtant décisifs, sont absent de son oeuvre; un peu comme si, statuant sur l'islam moyen-oriental, on se limitait à la période abasside tardive ou ottomane...Il n'y a en fait aucune trace d'"ésotérisme formel" en christianisme ainsi que le prouve Borella, même si on avait pas vraiment besoin de cette démonstration : il est évident que les grandes figures spirituelles du christianisme, de Paul aux Cappadociens, d'Augustin à Thomas, de François à nos jours, n'ont jamais appartenu ni a fortiori fait ne serait-ce qu'allusion à quoi que ce soit proche d'une "organisation initiatique" selon le schéma "guénonien". Mis à part quelques structures réservées, surtout consacrée à la cosmologie (confréries, maçonnerie médiévale etc) la spiritualité chrétienne ne s'articule pas sur le schéma guénonien "ésotérisme/exotérisme" (concept d'ailleurs tardif né au 19ème siècle) avec ses "organisations initiatiques" et aucune religion non plus stricto sensu, islam y compris. Concernant les "Templiers" j'avoue avoir de grands doutes sur le caractère "initiatique" de cette milice. A mon sens cela provient d'une construction également tardive, née de la maçonnerie du XVIIIème et de courants ésotérisants et/ou anti catholiques du 19ème siècle là aussi. Loin d'être des hommes en quête de sagesse initiatique et d'universalisme, il suffit de lire un peu d'histoire pour savoir que la masse des templiers combattants étaient des gens jeunes menant une vie du genre Bat' d'Af et désireux d'en découdre. L'Ordre, on l'ignore souvent, admit des femmes voire des enfants, et son immense majorité était composée de non combattants. Enfin loin des clichés habituels, ils n'étaient en rien des "moines-soldats" (même Guénon les nomme ainsi) mais des miliciens religieux. Pas de clôture chez eux, or la clôture fait le moine...On répète sur les Templiers bon nombre de clichés sans se donner la peine de vérifier. S''agissant des accusations à leur encontre il apparaît, à la lecture des pièces des procédures, que tout n'était pas clair dans la Milice et qu'il y eut peut-être des dérives de type gnostique manichéenne chose expliquable par le "bouillon de culture" que constituait les régions où guerroyaient les Pauvres Chevaliers Du Christ.Outre le mérité d'avoir clairement déblayé le débat pour que chacun puisse se faire un opinion pièces en main, une autre qualité de ce livre est de nous apprendre beaucoup de choses oubliées ou méconnues (et parfois étonnantes ) sur le christianisme: sa vraie doctrine, l'histoire des "dogmes" (chapitre passionnant à ce sujet) , le concept (si mal compris) d'"Infaillibilité" pontificale- que Guénon avait mésinterprété comme si cette "infaillibilité" était entièrement concentrée en la personne du Pape, ce qui est faux.Signalons aussi une des plus graves confusions de Guénon : avoir attribué à certains "mystiques" (terme dont le sens a évolué dans son oeuvre) un genre d'union parcellaire, non au "Christ-Principe" mais au seul "aspect individualisé de l'avatara". Deux remarques s'imposent sur cette formule doublement fautive: 1) la catégorie "avatarique" ne correspond pas exactement à l'économie du Verbe fait homme; en effet, dans ce dernier cas le Verbe, loin de se manifester sous un aspect glorieux, symbolique ou autre, s'"anéantit", pour reprendre les termes de S. Paul ; citons le passage en Philippiens 2, 6-11 :"Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu. Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout. Il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms afin qu’au nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux. Et que toute langue proclame : "Jésus-Christ est le Seigneur" pour la gloire de Dieu le Père."D'autre part, l'emploi du terme "aspect individualisé de l'avatara" dénote une certaine incompréhension de la doctrine christologique: il ne peut y avoir d'"aspect individualisé" du Christ-Jésus. Il faut rappeler ici que le Christ n'a pas de "moi" humain, de "personne humaine"; la Personne du Christ c'est sa double nature, divine et humaine (natures distinctes non confondues) supportée en l'hypostase du Verbe. Cette étonnante ignorance d'une donnée élémentaire, n'est du reste pas que le fait de Guénon et je l'ai relevée chez deux auteurs spécialistes du soufisme : Michel Chodkiewicz et Jean Annestay , qui évoquent, l'un et l'autre dans deux ouvrages différents sur l'émir Abd El Kader, la ..."personnalité humaine de Jésus" (sic); or on l'a vu il s'agit là d'une énormité qui témoigne d'une inculture en théologie chrétienne difficilement justifiable chez des auteurs à prétentions "spirituelles". De façon encore plus affligeante l'un de ces auteurs confond même la nativité et l'Immaculée Conception ! Ces deux auteurs, convertis à l'islam, auraient peut-être dû songer à se renseigner un peu mieux sur leur tradition d'origine.Passons rapidement, car cela serait trop long à analyser, sur une autre incompréhension majeure de Guénon qui est celle de ses réflexions dévaluatrices sur l'"amour" et l'"humilité", qui semblent limitées par lui à de simples contingences morales et donc sans valeur métaphysique. Ici la chose est tout aussi grave car le Christ, révélant le mystère de son coeur, énonce en Matthieu 11, 28-30: "« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » L'humilité évoquée par le Christ est évidemment autre chose qu'un sentiment plus ou moins masochiste; il s'agit d'une disposition totale à la volonté de Dieu, de l'inhabitation du Seigneur dans l'âme déprise d'elle-même; on peut renvoyer cette "humilité" au "faqr" du soufisme. Quant à l'agapè ("amour") il s'agit, faut-il le préciser, d'autre chose que d'une effusion sentimentale ou d'une molle compassion: l'agapè c'est la Loi même de la Vie Trinitaire.Comment expliquer de telles erreurs chez Guénon ? Manque d'éducation théologique, désintérêt pour ce qui n'était pas, selon ses conceptions, du domaine "ésotériques" ou d'autres raisons possibles...Borella fait quelque part la réflexion qu'il "n'a pas été donné à Guénon" de comprendre le christianisme. J'ai tendance à être de cet avis, du moins en partie: Guénon a incontestablement saisi bien des aspects profonds du christianisme, cependant il en a méconnu d'autres et parfois de manière incompréhensible. Voici quelques exemples que j'avais humblement relevé au hasard de ces livres:-Dans l'article "Sayful-Islam" consacré à la notion de "guerre sainte", Guénon excipe, pour souligner que l'aspect guerrier existe aussi dans le corpus chrétien, du passage de Matthieu 10, 34 ("Je suis venu apporter l'épée" etc) .Or il s'agit là d'un parfait exemple de sollicitation de texte: il suffit de sa rapporter au passage de l'évangile concerné pour voir que celui-ci n'a absolument aucun rapport avec l'idée d'intervenir par la force à fin de rétablir l'"ordre traditionnel".L'épée dont parle le Christ symbolise le Verbe discriminant qui peut ainsi que le précise l'Evangile " mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère"...Guénon a extrait hors de son contexte une formule bien connue et ce faisant, en l'emputant du sens réel du passage où elle formule, il lui donne un sens erroné. S'agissant de Guénon il s'agit d'une erreur involontaire et non malintentionnée, mais ce procédé est souvent employé afin de discréditer des textes sacrés en leur faisant dire autre chose que ce qu'ils expriment ou carrément le contraire. A titre d'exemple un faux penseur du genre d'Onfray est coutumier de ce genre de manipulation.D'autre part le terme "épée" qui est présent aussi dans d'autres passages évangéliques comme par Heb 4:12 : "Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur." ou dans l'épisode de l'oreille tranchée du serviteur par l'"épée" de Pierre semble une traduction durcie du grec "makairi" qui désigne en réalité un simple couteau à tout faire, non une épée de combat ! On n'imagine pas, en effet, un simple pêcheur juif en pays occupé par les romains se promener avec un glaive...!-Autre à -peu-près rélevé cette fois dans le chapitre "Abel et Caïn" du "RQST" : pour Guénon Abel figure les peuples nomades (et les notions relatives à l'expansion) et Caïn les peuples sédentaires (et les notions relatives à la compression). A notre connaissance ni la tradition juive ni la chrétienne n'ont envisagées un telle interprétation de ces deux figures. Leurs interprétations se basent plutôt sur le sens des noms de ces deux figures (" j'ai acquis -un homme-dieu" pour Caïn ou "forgeron" et Abel "souffle, vacuité" plus d'autres sens possibles). Mais le plus bizarre est que si on examine les généalogies de ces deux figures ont constate que Caïn est dit être l'ancêtre des musiciens (art lié selon Guénon au nomadisme !) et des ...nomades ! Et non Abel qui pourtant est, pour Guénon, figure du nomadisme. Il y a là soit une incohérence soit une difficulté. D'autre part c'est bien Caïn (pourtant figure du "sédentaire" !) qui est condamné à errer.-Dernier exemple : dans une correspondance, Guénon émet l'hypothèse, afin d'asseoir sa thèse d'une "descente exotérique" des sacrements chrétiens, que l'épisode de la fraction du pain des pélerins d'Emmaus (Luc 24) serait une possible indication d'un rite secondaire à l'eucharistie proprement dite: une eucharistie exotérique si on veut. Cette hypothèse farfelue m'avait fait tiquer non seulement à cause de son côté forcé mais surtout du fait qu'elle usait d'une lecture très "prosaïque" du texte Lucanien, comme si les Evangiles étaient des sortes de rapports factuels sensés fournir à l'exégète sagace des indications sur l'évolution et la pratique des rites primitifs du christianisme ! Or il est pourtant évident que la fraction d'Emmaus relève du discours théologique, comme du reste tous les Evangiles, et que cette fraction est aussi "eucharistique" que celle instaurée lors du jeudi saint. C'est du moins l'interprétation unanime des Pères et de la tradition. Y voir donc une trace d'un double rituel laissé là , nolens volens par Luc est tout à fait tiré par les cheveux et injustifiable selon même les critères de l'herméneutique scripturaire.. A ce compte là , à lire d'autres textes sacrés, comme le Coran par exemple, avec ce genre d'approche, permettrait d'échaffauder n'importe quelle supposition, ce dont certains contempteurs de l'islam ne se privent pas...Il semble là que Guénon ait eu du mal à admettre l'absurdité de sa thèse quitte à la justifier avec le plus petit élément qui permettait de la sauver...De même Guénon, toujours dans une correspondance à un lecteur qui contestait la vérité de ses thèses à cet égard, évoquait la possibilité, pour soutenir contre toute vraisemblance cette thèse inédite d'un christianisme originel limité à la diaspora juive (hypothèse pourtant démentie par les textes eux-mêmes mais aussi par tous les témoignages de l'époque) que le terme de "nations" employé en Matthieu 28 "Allez et de toutes les nations faites des disciples" serait...peut-être une mauvaise traduction ! Avec des "si" on peut tout supposer en effet et il est possible de sauvegarder n'importe quelle idée erronée. En réalite, outre le fait que le terme "nations" et l'idée d'un rayonnement universel -au-delà du monde "juif"- est présent ailleurs sous d'autres termes et formes (épisode de la Cananéenne, du Centurion, des guérisons en territoire païen etc) cette conception d'un dépassement nécessaire (n'impliquant nullement une "déperdition", au contraire) est aussi un leitmotif du prophétisme juif (Amos, IsaIe, Jérémie etc).et se trouve aussi dans la Thora (par e. Nombres 15, 16) à plusieurs reprises.Autre remarque, dont certains points résultent de lectures historiques ou de travaux de spécialistes divers (cf surtout R.Brague "La Loi de Dieu", chap. X) : Guénon, pour fournir un indice de la descente "providentielle" du christianisme originel, due à son caractère "ésotérique", évoque l'absence en ce dernier de "sharia" (terme posant problème non seulement en sa réduction "légaliste" mais aussi en son application à une autre réalité historico-religieuse). L'absence de "sharia" prouverait donc cette origine "ésotérique", toute tradition "régulière" étant pourvue, selon Guénon, d'un appareil législatif découlant quasi nécessairement d'une tradition complète (ce point est contestable car il reste à démontrer que toutes les traditions "régulières" ont élaboré leurs législation sur un tel modèle). A cause de cette incomplétude, le christianisme a dû, toujours selon Guénon, emprunter son appareil législatif au droit romain; or cette affirmation de Guénon doit être fortement nuancée, tout autant que celle relative à la "sharia" de l'Islam. En effet la "sharia" est loin d'être née presque toute armée du Coran car l'aspect législatif est très minoritaire dans le celui-ci: entre 200 et 500 versets normatifs (et à l'interprétation discutée) en tenant compte des versets abrogés, sur 6000. L'homogénéité d'un état théocratique déjà constitué est en vérité le fruit d'une élaboration nécessaire empruntant dans ce processus à des éléments exogènes à la révélation coranique.On le sait, en Islam, la puissance temporelle et l'autorité spirituelle se dissocièrent progressivement de 632 à 661 (assassinat d'Ali). La "umma" se divisa avec la scission kharidjite et le schisme shi'ite qui se scinda en diverses tendances ( signalons en passant que le terme "umma" a un sens incertain: le sens de "communauté" n'a pas de fondement coranique et signifierait dans le Coran soit "guide fiable" soit "bonne route" , termes infuencés par les réalités de la vie bédouine. cf J.Chabbi, Le Coran Décrypté, p 521 sq).L'islam une fois devenu un état (sous les abassides) régnant sur de vastes territoires, il lui fallait se forger un système législatif destiné à trancher des problèmes non prévus dans le texte coranique. Le christianisme, dans une situation similaire, emprunta en effet au droit romain "païen" la législation relevant du domaine non religieux, en y apportant toutefois des amendements. S'agissant du droit religieux proprement dit il est évident qu'il ne découlait pas du droit "païen". Il est donc erroné d'évoquer un christianisme empruntant massivement au droit romain "païen" pour pallier à son absence de "loi" : il n'en emprunta qu'une partie et l'amenda en certains points non négligeables (par exemple : interdiction des combats de gladiateurs, humanisation du statut de l'esclave, interdiction de l'abandon des nouveaux nés etc) De plus cette conception de Guénon d'une loi révélée ( chose qui n'existe même pas stricto sensu en islam) n'a aucun sens en christianisme car le Christ se confronte précisément au légalisme juif de l'époque ! Il aurait été absurde que la révélation christique produise son propre légalisme !L'islam, lui aurait pu, de même, emprunter, afin de pallier les non-dits coraniques, aux législations des territoires conquis, par exemple dans les codes syro-mésopotamiens. Seulement une différence capitale, entre Islam et Christianisme s'y opposait: contrairement au Christianisme qui trouvait en son expansion et sa légitimation progressive un état constitué que le Christianisme n'avait pas conquis "miltairement", l'Islam, lui, devait s'affirmer en terme de religion des "conquérants" Arabes (peu importe qu'en réalité cette conquête ne fut pas entièrement due à des facteurs militaires ni à de purs "Arabes") se devait donc d'imposer une législation entièrement islamique, sans nuls emprunts.Au début, sous les omeyyades, où une minorité de conquérants dominaient un vaste ensemble aux structures bien plus sophistiquées et différenciées, le pouvoir islamique dû emprunter les structures déjà en place (fiscalité, poste, administrations diverses) et même les fonctionnaires non musulmans (cf la famille de Jean Damascène). Bref faute de structures propres à lui-même et d'hommes compétents en son sein, l'Islam maintint (et plus tard conserva en partie) les appareils de régulation/domination pré-existants. C'est à l'époque du premier Marwanide, Abd-El-Malik (685) qu'une réaction s'opéra contre cette contradiction : si celui-ci fonda son armée sur l'engagement militaire (l'ancien système tribal ne pouvant plus viablement subsister) il ne pouvait agir de même avec le système législatif : il fallait affirmer de façon massive l'emprise de la religion islamique sur celui-ci, le contraire eût été de se risquer alors, à mettre en danger sa légitimité et à terme, perdre le pouvoir. Paradoxe, si l'on en revient au schéma de Guénon : s'agissant de l'Islam des premiers temps, c'est l'absence en son sein de système législatif structuré qui l'obligea à ...emprunter aux systèmes "infidèles" déjà en place. Contrairement à la conception que Guénon propose de la "sharia", la situation de l'Islam ne différenciait guère de celle du christianisme s'agissant d'emprunts à des législations exogènes.Pour affirmer cette domination d'une législation islamique "chimiquement pure" il fallait donc assurer définitivement la force du droit du nouveau pouvoir califal en présentant comme d'origine islamique le système législatif, surtout en l'attribuant à une origine prophétique, donc incontestable : ce fut ainsi le rôle du Hadith, sensé rapporter les dits et actes véridiques du Prophète, dont le caractère normatif ne pouvait souffrir débat ni contradiction.Le Hadith remplit cette fonction légitimatrice en forgeant la fiction d'états de faits intrinsèques à la révélation de Muhammad d'éléments qui étaient en réalité soit des usages en vigueur à l'époque du Prophète soit dans les pays conquis et extra-islamiques : pratiques populaires, raisonnements des premiers juristes, réglements omeyyades, certains éléments peut-être d'origine romaine, d'autres juive. Conséquence de la fonction de ce corpus de la "Sunna" s'élaborant, le Hadith se mit à obéir à sa logique de justification prophétique d'un système de domination, né en vérité d'emprunts divers, en générant des traditions prophétiques sensées se fonder sur des chaïnes de transmission vérifiables, traditions destinées à enoblir telle ou telle option circonstancielle ou partisane, mais qui n'avaient rien d'authentique. Effet pervers de cette logique: plus un hadith bénéficie d'une chaîne fiable plus il est paradoxalement susceptible d'être fictif.Après il est assurément toujours possible de nier ces difficultés en se passant délibérement des faits historiques comme le font souvent pas mal de "guénoniens" quand ça les arrange (en revanche ils ne mépriseront pas l'histoire si elle paraît confirmer leur point de vue).Ces approximations, étonnantes chez un auteur si compétent en matière de symbolisme et en métaphysique, ne prouvent évidemment pas qu'il faille se détourner de son oeuvre, mais simplement qu'une lecture éveillée et active de Guénon est nécessaire si l'on veut éviter de tomber dans le piège de cette rigide et stérile scolastique "guénonienne" si répandue dans les milieux (souvent composés d'incultes) se réclamant de Guénon et qui se contentent de répéter sans vérifier tout ce qu'ils ont lus chez cet auteur en prenant cela pour une marque de leur "qualification" et de leur fidélité !

jean Borella est un grand homme, il a enfin écrit ce dont j'avais l'intuition.Guénon a été utile dans l'histoire de la tradition mais demande à être dépassé comme Oswald Wirth en son temps.Jean Borella nous en fait la démonstration avec maestria. Du grand art. merci.

On trouvera une solide réfutation des thèses guénoniennes de celui qui s'est imposé comme l'interprète autorisé des "formes traditionnelles".En résumé, Borella rejette l'idée d'un christianisme ésotérique mais plaide pour un ésotérisme chrétien, c'est-à -dire pour une compréhension intérieure des dogmes, ce qui existe dans le christianisme.C'est ainsi qu'on trouve, pour peu qu'on creuse un peu, l'exégèse des trois sens, la théologie mystique qui traite de la déification (avec les trois étapes praxis, theoria, theologia), la métaphysique avec la doctrine de l'analogie qui permet de penser la participation et la ressemblance de la créature à Dieu (voir "Penser l'Analogie" du même auteur) et qui permet par ailleurs une compréhension de la doctrine du symbole, l'exemplarisme notamment développé par St Thomas et St Bonaventure qui permet de penser le monde en terme de théophanie, la doctrine de la création qui soutient tout à fait comme le montre J. Borella (dans "Problèmes de Gnose")la comparaison avec la doctrine orientale de la manifestation etc.Borella rejette donc l'idée d'un ésotérisme formel car il n'y a jamais eu le témoignage d'une quelconque église parallèle avec ses rites initiatiques et comme l'explique Borella il est douteux qu'il ait fallu attendre le 20è siècle et Guénon pour en avoir la connaissance. D'autre part, l'Eglise est une institution a deux faces divine et humaine qui s'identifie au Corps du Christ dont les sacrements ont été institués par le Christ.Ainsi donc, le catholicisme ignore la distinction formelle entre ésotérisme et exotérisme qui existe dans le judaïsme (avec la kabale) et l'islam (avec le soufisme), distinction qui n'existe pas non plus dans l'hindouisme. C'est donc un ésotérisme dynamique, un mode de compréhension plus poussé et plus intériorisé d'un même donné révélé qui existe dans le catholicisme.S'en suit une longue discussion sur la nature des sacrements qui selon Guénon se seraient prétendument "exotérisés" et qui auraient donc perdus leur possibilité initiatique. Une lecture tendancieuse de l'histoire chrétienne et les poncifs sur le concile de Nicée et sur la dogmatisation des mystères chrétien l'a empêché de saisir la nature des sacrements et de l'Eglise.Par la suite, le philosophe catholique donne une lecture des sacrement à travers l'oeuvre de Denys l'Aréopagite, un des plus grands représentant de ce qu'on peut appeler l'ésotérisme chrétien. C'est ainsi qu'il traite du baptême qui donne de naître en Dieu, naissance qu'il faut toutefois par la suite réaliser en acte. L'analyse de Borella offre aussi un rappel sur l'eucharistie sacrement auquel tous les autres sont pour ainsi dire ordonnés et qui confère une union substantielle. On voit ainsi grâce aux écrits de Denys que le baptême n'est pas qu'un simple rituel d'agrégation à une communauté comme l'a prétendu Guénon et que les sacrements sont tout autre chose que des rites collectifs destinés à cimenter une collectivité.Sont-ils donc des Rites "d'initiations" ? comme les premiers théologiens les appelait les premiers théologiens chrétiens, rite "exotériques" ? au fond peu importe,ils permettent l'accès aux "états supérieurs" de l'être.Le lecteur catholique pourra d'ailleurs consulter ce que dit le catéchisme sur le baptême avec les citations de Pères grecs et constater l'affligeante superficialité des vues de Guénon sur le sujet.Borella montre notamment par la suite que le Christ n'est pas réductible à la catégorie des Avataras. Réduire ainsi le Christ est soi dit en passant très commode pour réduire le christianisme à une simple voie "bakhtique" où il s'agirait simplement de s'unir à "l'aspect individualisé de l'avatara", déclaration stupéfiante comme le déclare à bon droit J. Borella ; voie "bakhtique" inférieure aux voies "jnaniques" orientales ... Malhonnêteté, ignorance (?) de celui qui a donné l'idée d'un occident complétement dévasté où ne subsisterait plus vraiment de possibilité "initiatique" qu'il faut aller chercher dans les doctrines orientales "non-dualistes" ?Par ailleurs, pour Guénon les religions se réduisent toutes aux mêmes schémas et Dieu ne peut rien apprendre de plus au métaphysicien (qui adhère aux vues "traditionalistes"/pérénnialistes) que ce qu'il sait déjà et qui se trouve déjà notamment dans le Vedanta. Pourtant l'incarnation de la seconde Personne de la Trinité, constitue incontestablement un nouveau mode de théophanie (et la Trinité offre un mystère d'une infinie profondeur que Borella développe dans "Amour et Vérité" qui est la récente réédition de la "charité profanée")La soi-disant Tradition Primordiale qui constituerait le coeur ésotérique de toutes les "formes traditionnelles", (celles-ci ne se distinguant que par leurs aspects extérieurs et contingents), n'était donc pas le mot final de Dieu. La révélation Christique est donc d'un tout autre ordre et constitue une rupture dans l'ordre traditionnel. C'est donc par son coeur même que le christianisme diffère des autres religions. Par conséquent, il faut donc de nouveaux outils conceptuels pour interpréter son mystère que ne possède pas la métaphysique "universelle" (voir à ce sujet "Problèmes de Gnose").En tout cas, un chrétien ne peut pas ici adhérer aux thèses guénoniennes sur le christianisme sans vider sa religion de sa substance.Enfin, on trouvera une réfutation des thèses guénoniennes sur la mystique chrétienne qui traite des plus hauts états spirituels, des "états supérieurs". Elle traite en effet de la divinisation (théôsis) qui confère une "union substantielle" selon les termes mêmes de St Jean de la Croix cité par Borella, ce qui implique le dépouillement de l'individualité, la mort du vieil homme qui laisse place à celui qui est née d'en haut comme il est écrit dans l'évangile de St Jean. C'est, en somme, le passage du psychique au pneumatique (au nouvel homme), ce à quoi St Paul et l'Evangile ne cesse d'inviter.La réduction de la mystique à des états affectifs et à des visions est donc sans fondement.Il faut creuser un tant soi peut son sujet, ce que Guénon n'a de toute évidence pas fait, et distinguer la grande mystique de l'essence et de la mystique des visionnaires laquelle n'est absolument pas représentative.Toutefois, il est incontestable, comme le reconnait Borella, qu'il se soit produit en occident (ce qui n'est pas le cas de l'orthodoxie) une psychologisation de la spiritualité qui a pu se centrer sur une vision réduite aux aspects contingents de l'humanité du Christ (p341)Mais, toujours est-il que pour les docteurs d'occident et d'orient, le but de la vie spirituelle est une union bien réelle à Dieu, une véritable absorption dans la Trinité.Ainsi, pour ne pas tomber dans la facilité en citant les Denys, Eckhart, Tauler, Ruysbroeck, J. Borella démontre la fausseté des thèses guénoniènnes en citant les mystiques de la fin du Moyen Age comme St Jean de la Croix qui décrit l'ascension mystique de la façon la plus objective et la plus doctrine possible jusqu'à la fusion dans la Trinité (le mariage mystique), et Ste Thérèse d'Avila pour qui les phénomènes sont tout à fait accessoires, et des mystiques plus récents comme la bienheureuse Elizabeth de la Trinité, incontestablement une des plus grandes représentante de la mystique de l'essence, qui affirmait la nécessité d'être délivré de soi-même et de retrouver son exemplaire éternel (incréé).Il faut se demander comment quelqu'un qui a su exposer des doctrines difficiles pour des occidentaux a pu autant ignorer le christianisme qui comme l'indique Jean Hani dans le "Monde à l'envers" où il résume brillamment les thèses de Jean Borella, est essentiellement "ésotérique et initiatique" . Manque d'intérêt pour le sujet, préjugés, mauvaise documentation (la théologie du 19è siècle est il est vraie héritière d'un esprit rationaliste et janséniste mortifère) ? ce qui est sûr c'est que l'interprétation guénonienne vide purement et simplement le christianisme de sa substance. S'il faut retenir tout ce qui est bon chez un auteur, il n'est pas possible pour un catholique d'acquiescer aux thèses guénoniennes qui prétendent légiférer sur l'Eglise, les sacrements et la liturgie qui constitue la partie la plus importante du christianisme comme le soutient le philosophe Nancéen.Au final, c'est encore un livre très riche et très dense que donne à lire Jean Borella.

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